À Vientiane, il n’y a pas que les temples qui soient photogéniques, loin s’en faut. La capitale du Laos est une petite ville et la promenade y est aisée. Alors pourquoi ne pas en profiter pour flâner dans les rues à la recherche de pépites urbaines ?
Le Mékong :
La mère des eaux comme son nom l’indique en lao, traverse six pays dont celui dit du « million d’éléphants », et marque parfois la frontière avec la Thaïlande, comme à Vientiane. La ville est adossée à la rive gauche du fleuve et s’organise le long de ses eaux.
Sur les berges en contrebas, sont amarrées des barques de pêcheurs, où s’activent les riverains qui iront ensuite vendre leur poisson au marché. Une bonne idée pour immortaliser des instants de vie quotidienne, à condition de venir tôt le matin, avec de bonnes chaussures, pour descendre les pentes abruptes du fleuve, au milieu des herbes hautes.
Encadré par le quai Fa Ngun s’installe le marché de nuit, et ses stands de nourriture, (hashtag #StreetFood) de souvenirs et d’artisanat. Les chariots mobiles proposant des jus de fruit circulent le long de la promenade, là où tout au long de la journée, des habitants motivés viennent s’entraîner à l’aérobic. Sur les marches des larges escaliers descendant vers l’eau, les jeunes assis, pianotent sur leur téléphone, attendent, se prélassent et se relaxent. Ici, Hakuna Matata se dit Sabai Sabai.
La nuit, les rives du fleuve s’illuminent. Outre le marché de nuit, la zone de loisir pour enfants, avec ses trampolines et ses châteaux gonflables, perce l’obscurité de lumières flashy. L’endroit est idéal pour les enfants qui ne veulent pas dormir, et leur parents qui les suivent une bière lao à la main.
Autant d’instants de vie à capter, à tout heure du jour et de la nuit, avec une préférence pour les levés et couchés de soleil. Afin de cadrer facilement une vue d’ensemble des bords du fleuve ; installez-vous sur l’un des bars avec rooftop, pour prendre un peu de hauteur.




Les maisons coloniales :
De la colonie française, subsistent quelques demeures typiques, à hauts plafonds, dans lesquelles résidaient les fonctionnaires en poste à Vientiane. Des années après la décolonisation, et faute d’avoir pu être entretenues, ces maisons périclitent. On en retrouve en état de délabrement en se promenant dans les rues de la capitale, hashtag #RuinPorn !
Pourtant toutes ne sont pas à l’abandon : se sont installés dans ces villas des institutions ou organes du gouvernement. Mais seuls les édifices rachetés par des hôtels sont vraiment restaurés.
À la recherche de ces vestiges de la colonisation, la promenade prendra des airs de chasse aux trésors architecturaux.
Anecdote: l’hôpital Mahosot construit par les français à l’aube du XXème siècle, est l’un de ces bâtiments emblématiques. Totalement délabré mais encore en fonction, un nouvel hôpital vient d’être érigé pour le remplacer, tandis que l’ancien devrait être restauré pour devenir un hébergement pour les familles de patients.
Et si vous n’avez pas lu « le déjeuner du Coroner » c’est impardonnable.




Passion TukTuk:
Sorte de tricycle motorisé assez répandu en Asie du Sud Est, ce véhicule permet le transport de passager à bas prix. S’il est commun de négocier sa course, gardez en tête que le Covid n’a pas été facile pour tout le monde et que le prix de l’essence a augmenté. Soyez sympas, pour au final : quelque centimes d’euros.
N’hésitez pas à fidéliser celui que vous avez trouvé, surtout s’il est gentil, souriant et qu’il parle un peu anglais. Prenez son numéro, pour qu’il vienne vous chercher à l’hôtel, et vous fasse faire le tour de la ville. S’il est vraiment cool, il vous laissera certainement le photographier pendant sa sieste dans le hamac du véhicule, en attendant la fin de votre visite dans un des temples de la ville.
Et puis il y a ceux qu’on croise par hasard, devant un monument, ou bien en mouvement sur une artère de la ville. Autant d’occasions pour immortaliser de manière original le transport qui fut le votre pendant votre séjour à Vientiane.




La valse des Moines :
S’il faut toujours être respectueux en photographiant des personnes, et a fortiori des moines bouddhistes, reste que les robes safrans sont photogéniques à souhait. On retrouve bien entendu ces groupes de religieux aux abords des temples et monastères, l’occasion de réaliser des clichés de vie quotidienne, mais c’est le Patuxaï qui sur Instagram dénote le plus. Au sommet d’une terrasse, dans les escaliers en fer forgé du bâtiment (hashtag #vintage ou #retro) ou encore devant les fenêtres surplombant la ville.
Le thème de la robe de Safran marche aussi très bien dans les marchés ou sur les bords du Mékong.
Les photos de moines de dos ont notre préférence : elles permettent de préserver l’anonymat de la personne, de n’être pas trop invasive et de garder une distance respectueuse.




Les marchés :
Si la promenade vous donne faim, sachez que la nourriture laotienne est aussi bonne qu’instagrammable. Les marchés, de jour de nuit, et les carrioles roulantes permettent de mettre en avant deux choses : les produits locaux, et les traditions culinaires.
Une thématique parfaite à réaliser de jour…. Comme de nuit. Il y a le marché du matin sur l’avenue Lang Xang, puis le marché du soir à l’arrière du même bâtiment. Egalement le marché de nuit sur les bords du Mékong.
Là encore, le contraste de couleurs qu’offre la variété culinaire ne peut que vous apporter quelques « like », c’est tout juste si l’odeur ne s’échappe pas du cliché.
Variante : La bière Laos ! Boisson emblématique, elle accompagnera non seulement votre dégustation mais peut se loger dans le cadre de votre photo de manière plus ou moins subtile. Au fait, vous avez acheté le tee shirt beerLao ? Hashtag #cliché #BeerLao : mais on ne s’en lasse pas.




Sortir des sentiers battus et de l’incontournable That Luang, Patuxai, Phra Keo, c’est le moment de faire preuve d’originalité. Des villas coloniales abandonnées, aux abords du Mékong, avec des moines en goguette le long des marchés, les tuktuk attendent patiemment leurs clients. 5 thèmes de photographies qu’il est tout à fait possible de mélanger ! Un véhicule chargé de moinillons, qui stationne devant une maison coloniale surplombant le Mékong, et une carriole de foodstreet dans le cadre : après tout pourquoi pas ?